Cecilia Lindberg

Pour l'entraînement, j'utilise des munitions GECO 9mm Luger 124 grains FMJ.
Pour les compétitions, j'utilise des munitions chargées à la main. Je teste actuellement une nouvelle combinaison : une balle et un étui FMJ RN de 124 grains de GECO, de la poudre Vihtavuori N310 et une amorce Federal 100 pour petits pistolets.

COMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS PENDANT L'INTERSAISON ?

Que recherchez-vous lors d'un entraînement au tir à sec et quels sont les points sur lesquels vous travaillez ? Combien de temps consacrez-vous chaque semaine à l'entraînement au tir à sec (maniement de l'arme, acquisition de la cible, changement de position du corps, différentes positions de tir, etc.)
Je dois admettre que je m'entraîne rarement au tir à sec, alors que je devrais le faire davantage ! Je me sens vraiment chanceux de pouvoir pratiquer presque tout en direct ! Je veille cependant à pratiquer des mouvements physiques spécifiques ou des conditions de départ à sec à la maison ou dans la zone de sécurité avant d'exécuter une étape au cours d'un match.

Effectuez-vous un travail physique ? Si oui, quel type ? (Endurance ou cardio, endurance de force, force maximale, vitesse, agilité, exercices de coordination, stabilisation du tronc, etc.)
J'adore m'entraîner physiquement au moins quatre jours par semaine ! J'adore faire du cardio, comme utiliser le cross-trainer et courir ! La course à pied est une partie importante de ma routine parce que je peux la faire avec notre magnifique chien ! J'aime aussi mélanger des séances de gymnastique et des exercices de coordination, qui m'aident vraiment à améliorer la vitesse des pieds. Parfois, je travaille aussi ma force de préhension, ce qui m'aide beaucoup ! Je me fais aussi masser régulièrement par un masseur extraordinaire qui sait vraiment comment travailler mon corps.

Qu'en est-il de l'entraînement mental ? Quelles sont les méthodes que vous trouvez les plus utiles ? (Techniques de visualisation, exercices de respiration, etc.)
Il y a quelques années, je n'ai pas obtenu de bons résultats lors d'un championnat d'Europe. J'ai décidé de m'entraîner tellement que même si j'étais nerveux, j'aurais une bonne base de départ pour le prochain championnat du monde. Malheureusement, ma stratégie n'a pas fonctionné du tout et mes performances ont empiré. J'ai alors envisagé d'abandonner les compétitions ou d'engager un préparateur mental. J'ai décidé de le faire et je travaille avec un préparateur mental depuis plusieurs années maintenant. J'ai changé d'entraîneur une fois, mais j'ai fini par revenir à mon entraîneur initial, car le nouveau ne me convenait pas. Je suis très heureuse de pouvoir dire que mon approche mentale est tellement différente aujourd'hui de ce qu'elle était lorsque j'ai commencé ! Au fur et à mesure que j'acquiers de nouvelles expériences et connaissances, mes défis évoluent avec moi. J'ai travaillé sur certaines choses depuis le début, et je les trouve toujours très utiles. Il s'agit notamment de se préparer mentalement (à court et à long terme), de repérer et de gérer le stress, et de rester concentré lorsque l'on fait quelque chose. J'ai découvert que la visualisation et un état d'esprit solide me conviennent parfaitement ! Je m'assure également d'avoir du temps pour la méditation, qui m'aide à me calmer rapidement, à me détendre et à me concentrer.

QUELLES MODIFICATIONS DE L'INVENTAIRE SONT PRÉVUES ET QUAND ?

Des changements au niveau de l'arme ou du viseur ?
Oh, je suis absolument ravi de l'équipement que j'utilise !

Y a-t-il des sangles ou d'autres équipements que vous aimeriez changer/améliorer ?
Non.

Quelle est votre pièce d'équipement préférée et pourquoi ?
C'est tellement difficile de choisir ! J'aime particulièrement le sentiment que procure le fait que tout fonctionne parfaitement ensemble. J'adore que tous les composants individuels de mon équipement s'assemblent pour créer une configuration qui me convient parfaitement ! Si je devais choisir une seule chose, ce serait mon pistolet. J'adore la sensation qu'il procure dans mes mains !

En dehors des pistolets, des bracelets ou des choses évidentes, quel équipement pensez-vous que chaque tireur IPSC devrait avoir ?
Ce sont d'excellentes lunettes de tir. Elles doivent protéger vos yeux tout en étant de haute qualité, afin que vous puissiez voir clairement. Après une longue journée sur le champ de tir, vos yeux se fatiguent, il est donc important d'avoir des lunettes qui permettent à vos yeux de se détendre. Il est également important que vos lunettes fonctionnent bien sous différents éclairages et qu'elles soient adaptées au type de tir que vous pratiquez.

COMMENT OBTENEZ-VOUS ET TESTEZ-VOUS VOS MUNITIONS ?

Si vous chargez vos propres munitions, quels sont les éléments les plus importants pour vous ? Facteur, performance/précision, recul ?
Pour moi, la précision est la chose la plus importante, ainsi que le fait de m'assurer que les munitions fonctionnent bien dans mon pistolet.

Quelle quantité de munitions utilisez-vous par an pour chaque arme à feu ?
Au cours d'une année de championnat, j'essaie de tirer entre 30 000 et 40 000 cartouches par an. J'utilise deux pistolets pour l'entraînement, qui traitent la plupart des cartouches, et un pistolet dédié aux compétitions.

Sépariez-vous les munitions d'entraînement et les munitions spéciales pour les compétitions, ou utilisez-vous le même type de munitions pour tout ?
J'utilise des munitions GECO chargées en usine pour l'entraînement et certaines compétitions. J'utilise également mes propres munitions pour certaines compétitions.

PLANIFICATION DE LA SAISON

Combien de compétitions disputez-vous au cours d'une année normale ?
J'adore participer à environ six compétitions de niveau 3 et à quelques compétitions plus petites au cours d'une saison normale ! Au cours d'une année de championnat, j'ai l'occasion de participer à une dizaine de compétitions de niveau 3 avant le championnat, ce qui est tout simplement incroyable. Dans l'ensemble, je préfère rester chez moi pour m'entraîner plutôt que de participer à un trop grand nombre de compétitions, car je me sens plus motivé et plus enthousiaste si je limite le nombre de matches.

Combien de voyages internationaux avez-vous prévus pour l'année à venir ?
J'ai prévu six ou sept voyages extraordinaires !

Quelle est votre principale compétition pour l'année à venir ?
Le World Shoot se déroulera en Afrique du Sud !

Comment allez-vous vous préparer pour la compétition principale ? Y aura-t-il des périodes de repos, des compétitions tests ou d'autres phases spéciales ?
Je m'entraînerai au tir, à la préparation mentale et à la condition physique pendant toute la période précédant le match. À certains moments, j'intensifierai des domaines spécifiques. À l'approche du match, je me concentrerai davantage sur le tir et l'entraînement mental, laissant l'entraînement physique au second plan pour conserver de l'énergie. Je suis quelqu'un qui aime avoir le contrôle, alors j'ai déjà commencé les préparatifs pratiques pour le voyage - je suis tellement excitée !

SUCCÈS ET DÉFAITES

Qu'est-ce qui vous motive à participer au sport ISPC, ou qu'est-ce qui vous attire particulièrement ?
On peut toujours s'améliorer, et c'est une chose merveilleuse ! On peut toujours devenir plus rapide et plus précis, et je suis là pour vous y aider ! Il y a aussi quelque chose de très agréable dans le fait d'être constamment confronté à de nouveaux défis. Et puis il y a ce sentiment d'euphorie quand on a réussi une étape, c'est inégalable et difficile à battre !

Quelle a été votre compétition la plus réussie/plaisante (la saison dernière) et pourquoi ?
Le Championnat européen d'armes de poing (EHC) en Grèce. J'avais un plan avant le match concernant le niveau auquel je voulais tirer, et je suis heureux de dire que tout s'est déroulé presque exactement comme prévu ! J'ai même réussi à m'amuser sur le champ de tir, ce qui est un vrai plus.

Quelle a été votre pire compétition et pourquoi ?
Le World Shoot en Thaïlande 2022 a été un peu désastreux pour moi. J'ai développé des problèmes d'estomac dès mon arrivée en Thaïlande, et ils n'ont fait qu'empirer tout au long du match. L'une de mes plus grandes qualités en tant que tireur - ma capacité à me déplacer rapidement - m'a été complètement retirée. Je n'ai pas pu gérer cela mentalement et je n'ai pas pu tirer le meilleur parti de la situation, ce qui s'est traduit par une mauvaise performance.

PARTICIPATION À UNE COMPÉTITION

Sur quoi vous concentrez-vous pendant le parcours ?
Je surveille le nombre de cibles et de cartouches et je décide où recharger. Ensuite, je décide comment tirer sur des cibles spécifiques. Je m'assure également d'être dans la bonne position.

Comment gérez-vous le fait d'être le premier tireur lors de la première étape ?
Je respire profondément et je me concentre sur la tâche à accomplir. Je décide rapidement d'une solution et je m'y tiens. Même si ce n'est pas le meilleur plan, il vaut mieux faire de son mieux que de ne pas savoir quoi faire.

Combien de temps avant le premier tir de compétition arrivez-vous au stand de tir ?
Au moins 40 minutes.

Quel régime suivez-vous ou comment restez-vous en forme pendant une compétition ?
J'ai tendance à avoir mal au ventre lorsque je suis stressé, mais j'ai trouvé quelques trucs qui m'aident. J'ai tendance à éviter la farine blanche parce qu'elle ne convient pas à mon estomac. Pendant un match, je ne prends généralement pas de repas copieux, mais je grignote tout au long de la journée. Je veille également à manger et à boire beaucoup de protéines, car mon corps fonctionne bien avec elles. Je prends également soin d'emporter mes suppléments de magnésium lorsque je voyage.

Avez-vous une formule ou une attitude de base pour aborder une compétition ? (Vous concentrez-vous sur la vitesse ou sur les coups, repoussez-vous parfois vos propres limites, sortez-vous de votre zone de confort ou prenez-vous des risques délibérés, préférez-vous faire partie d'une équipe composée de « meilleurs tireurs » ou vice versa, etc.)
Cela dépend vraiment du type de match. J'ai tendance à jouer la carte de la sécurité pendant les championnats. Si je développe quelque chose de particulier à l'entraînement, je le teste lors d'un match où il y a de la pression. Je préfère de loin faire partie d'une équipe avec de meilleurs tireurs si ce sont de bonnes personnes avec qui travailler. S'ils ne le sont pas, cela peut avoir l'effet inverse. D'une manière générale, je dois être plus enclin à prendre des risques pendant les matchs.

Quels sont les éléments/conceptions d'étapes que vous préférez, et ceux que vous aimez moins ? (Les parcours longs, les parcours courts, les cibles mobiles, les stages de mémoire, les parcours avec beaucoup de courses, les stages qui exigent une bonne précision, les stages « spray and pray », etc.)
J'ai tendance à aimer les stages qui impliquent beaucoup de course. J'aime aussi les étapes qui demandent un peu de précision. Je n'aime pas trop les étapes « spray and pray » car je ne les trouve pas amusantes et je ne suis pas particulièrement doué pour cela. Je ne suis pas non plus un grand fan des stages de mémoire, surtout s'ils sont conçus avec des orifices de tir étroits en ligne droite et des cibles difficiles à distinguer.

Quelle sagesse donneriez-vous à un novice en IPSC ou à toute personne intéressée par ce sport lors de sa première journée ?
Il est tout à fait normal d'avoir l'impression de ne pas pouvoir tout apprendre en même temps. C'est toujours une bonne idée de commencer par la sécurité, puis de construire tout le reste à partir de là. Il faut du temps pour devenir un bon tireur IPSC.

MERCI CECILIA !