IPSC Story

L’aventure résumée en quatre lettres

Les pionniers, en commençant par le lieutenant-colonel du corps des Marines, John Dean « Jeff » Cooper (10/05/1920-25/09/2006) et ses hommes, tels que Jack Weaver, Ray Chapman, Thell Reed, Eldon Carl, John Plahn et Bruce Nelson, étaient à des années-lumière de penser que leur méthode du « tir pratique » qu’ils développaient et propageaient en Amérique du nord au sein d’un petit groupe soudé allait conquérir le monde et serait aujourd’hui appliquée dans le cadre d’une organisation parfaite comptant plus de 200 000 membres actifs de clubs de tir, issus de 108 pays d’Andorre au Zimbabwe.

La naissance du tir pratique au pistolet

Mais commençons par le commencement : après avoir participé à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre de Corée, le lieutenant-colonel Jeff Cooper et son ami Howie Taft, officier chez les Marines, commencèrent à mettre au point la méthode de tir pratique au pistolet. Cooper, qui au terme de sa carrière militaire, étudia puis enseigna l’histoire à Bear Valley, en Californie, y organisa en 1957 les premières compétitions, ce qui peut être considéré comme la naissance du tir pratique. Lors de ces premières compétitions, les participants entraient alors en lice essentiellement avec le Colt Single Action Army-Revolver de 1873 : il s’agissait de dégainer rapidement dans un face-à-face entre deux hommes. Parmi ces hommes de la première heure, se trouvait le jeune shérif adjoint du Los Angeles County, répondant au nom de Jack Weaver. Il était surpris par le taux élevé de mauvais tirs avec les armes de poing à gros calibre tenus à une main à relative courte distance. Il chercha une solution permettant de tirer le plus rapidement possible en contrôlant au maximum le recul et le relèvement du canon, y compris à des distances plus importantes. Ses recherches débouchèrent sur la position de tir qui allait entrer dans l’histoire sous l’appellation « Weaver Stance » : prise de l’arme à deux mains avec visée, l’arme à hauteur des yeux, le bras « directeur » tendu vers l’avant, le bras en soutien plié. Cependant, les connaissances et expériences accumulées au fil du temps ont depuis fort longtemps rendu obsolète cette méthode de tir, la majorité des tireurs de très haut niveau ayant adopté le « Isosceles Stance », la position de tir isocèle « géométriquement pure » ou un peu modifiée.

La première fédération organisée

En 1961, plusieurs clubs du sud de la Californie créèrent la « Southwest Combat Pistol League » (SCPL), la plus ancienne fédération du monde dans la discipline de tir sportif de vitesse dans le but d’organiser régulièrement des compétitions. .

44 ans de développement sans relâche !

La confédération internationale fut créée en mai 1976 à Columbia dans le Missouri par 40 membres fondateurs issus de tous les pays du monde, comme Ken Hackathorn, Ray Chapman, Dick Thomas et Raul Walters, à l’occasion de l’« International Combat Pistol Conference ».

Mais, dès les premières années suivant sa création, la fédération et ses protagonistes se divisèrent. Alors que l’important pour la majorité des tireurs était le plaisir de la compétition, le classement, les trophées et les prix remportés, Jeff Cooper, lui, poursuivait d’autres objectifs. Il analysait constamment les changements intervenant dans les techniques de tir, les tactiques de parcours et les équipements de manière à tester ensuite leur viabilité pour le tir de combat dans des conditions proches de la réalité. Son collègue Ray Chapman, le champion du monde lors du premier championnat du monde IPSC qui s’était tenu en 1975, en Suisse, était le mentor du tir sportif de vitesse ; raison pour laquelle on donna aux partisans de sa technique/aux élèves de la « Ray Chapman Academy of Practical Shooting » à Columbia dans le Missouri, le nom de « Gamesmen » (joueurs). En revanche, le tenant inflexible de la ligne pure, Jeff Cooper et les élèves de son école de tir « Gunsite », établie à Paulden dans l’Arizona, étaient appelés « martial artists » (les pratiquants d’art martial). Au ranch Gunsite, étaient enseignées principalement des tactiques de combat pour les militaires, les policiers et les forces spécialisées dans la sécurité et les civils qui avaient des besoins dans le domaine de l’autoprotection.

Mais, les années qui suivirent ne virent pas seulement le triomphe des sportifs tels que les légendes américaines Rob Leatham et Brian Enos, triomphe dû à un énorme entraînement, à des concepts modernes et à un développement des plus minutieux des armes et des matériels de compétition ; elles les virent aussi s’emparer des structures et de l’organisation de l’IPSC au profit du tir sportif. Les adeptes du tir de défense en environnement proche de la réalité (« Combat Shooting ») perdirent la prépondérance qu’ils exerçaient avant sur la confédération, ce qui devait déboucher en 1996, par exemple, sur la création de la « International Defensive Pistol Association » (IDPA). À elle seule, la mise sur pied de cette association suffit pour convaincre les détracteurs (souvent très mal informés) parmi les politiques et les médias que le tir IPSC est un véritable sport technique pratiqué à haut niveau qui n’a rien à voir avec l’entraînement « antiterroriste » ou le « combat de rue ».

 

IPSC : précision, puissance et vitesse

Penchons-nous donc à présent sur les principes de ce sport de tir de vitesse, moderne, dynamique venant des États-Unis d’Amérique et qui est officiellement représenté et organisé en Allemagne depuis plus de 30 ans par l’association Bund Deutscher Sportschützen 1975 e.V. (BDS). L’adage latin « Diligentia, Vis, Celeritas » (précision, puissance et vitesse) est un condensé des qualités dont les tireurs sportifs de vitesse devront faire preuve. Outre les autres disciplines de tir sportif dynamiques, tels que le « Bianchi Cup » et le « Steel Challenge » (ainsi que sous une forme plus modérée, le PPC/1500), le tir sportif de vitesse est la seule discipline de tir dans laquelle l’arme prête à tirer est extraite du holster au signal de départ. La sécurité est primordiale, les sportifs évoluant contre la montre de manière dynamique sur un parcours défini, l’arme chargée, prête à tirer. Cela signifie d’abord que les personnes intéressées doivent se soumettre en Allemagne à un test théorique et pratique portant sur la sécurité et les règlements pour être autorisées à pratiquer ce sport. En outre, chaque compétiteur est, lors d’un match, accompagné sur son parcours par un arbitre qui donne le signal de départ, veille à ce que l’arme soit manipulée en sécurité, porte son attention sur les éventuels manquements au règlement et est responsable des relevés de tirs avec d’autres officiels. Les arbitres sont organisés en une association propre (International Range Officers Association ; IROA) dont la finalité est la formation initiale et continue, les Range Officers allemands assurant également leurs fonctions au sein du German Range Officer Institute (GROI).

Mais, venons-en à présent à la question principale : le tir sportif de vitesse, c’est quoi au juste ?

Au fond, une chose d’une grande simplicité : au signal de départ acoustique - un « bip » émis par un appareil de mesure du temps/des coups tirés (« chronomètre »), le tireur doit relever un défi qu’il connaît déjà. Le but est toujours de tirer sur de multiples cibles en un temps le plus court possible et en essayant d’engranger le maximum de points. Le critère de succès à la compétition se mesurera au nombre d’impacts nets relevés dans la cible, non à la rapidité, laquelle s’améliorera automatiquement grâce à un entraînement constant et à l’expérience accumulée en compétition. Tirer à la vitesse de l’éclair à côté de la cible, c’est spectaculaire, mais ne rapporte aucun point ! Sont pris en compte, les points obtenus en fonction des impacts sur cible divisés par le temps écoulé entre le signal de départ jusqu’au dernier coup tiré.

Points marqués divisés par le temps = facteur d’impact

Le résultat obtenu en divisant les impacts par le temps écoulé pour les loger dans la cible est ce qu’on appelle le facteur d’impact, donc le score obtenu par le tireur au cours d’une épreuve (Course of Fire, stage ou parcours). Plus le facteur d’impact est élevé, meilleur est le score. Le tireur ayant obtenu à une épreuve donnée le facteur d’impact le plus élevé se voit attribuer la totalité des points gagnables à cette épreuve. Tous les autres tireurs se voient attribuer la part des points correspondant à leur facteur d’impact par rapport au meilleur tireur. La cible principale utilisée est la cible IPSC, une cible en carton de taille standard ou mini. Les cibles sont subdivisées en trois zones, « A » (Alpha), « C » (Charlie) et « D » (Delta), lesquelles correspondent à des points en fonction de la puissance de la munition utilisée par le tireur. Pour un impact dans la partie centrale « A », seront toujours attribués 5 points pleins ; des impacts dans la zone périphérique « C » et « D » donneront, en fonction de la puissance de la munition et sur la base de l’évaluation du « facteur majeur » ou « mineur », 4/3 points, ainsi que 2 points/1 point. Le facteur « majeur » ou « mineur » servant de base pour l’évaluation se calcule à partir des éléments que sont la vitesse du projectile et de la munition utilisée selon la formule suivante :

Poids du projectile (en grains) multiplié par sa vitesse (en pieds par seconde) divisé par 1 000 = facteur

 

Pour une meilleure compréhension, des unités de mesure nord-américaines sont utilisées ici :

un grain (gr) = 0,0648 gramme,

soit un gramme = 15,432 grains

un pied par seconde (fps) = 0,3048 mètres par seconde (m/s),

soit un m/s = 3,281 fps.

Pendant une compétition, les officiels prélèvent huit cartouches des munitions détenues par chaque participant pour le match. Une balle en est ensuite extraite sur un stand de tir d’essais ; le projectile est pesé sur une balance et trois autres cartouches sont testées avec un appareillage de mesure de la vitesse de projectiles afin de pouvoir classer les cartouches dans la catégorie de puissance « majeure » ou « mineure ». Nous aborderons plus bas les facteurs majeur/mineur des différentes divisions d’armes.

 

Tir en style libre

Les compétions majeures sont aujourd’hui organisées en respectant une proportion équilibrée de parcours courts (« Short Courses ») autorisant un nombre maximum de douze coups, de parcours moyens (« Medium Courses ») avec un nombre maximum de 24 coups et des parcours longs (« Long Courses ») avec un nombre maximum de 32 coups. Outre les cibles IPSC en carton de taille standard et mini qui peuvent être adaptées/réduites de moitié et être utilisées comme cibles pendulaires et mobiles, il existe des grandes cibles basculantes en métal (« IPSC Classic Popper » d’une hauteur de 85 cm et « IPSC Mini Popper » de 56 cm de haut), ainsi que des plaques d’acier circulaires (d’un rayon de 20 ou 30 cm) ou carrées (de 15x15 cm ou 30x30 cm) qu’il faut toucher. En général, deux tirs seront effectués sur les cibles en carton, alors qu’un tir suffira à faire basculer les cibles en acier, sachant qu’un tir supplémentaire est toujours autorisé, en cas de suspicion de tir raté/d’impacts sans netteté.

Le caractère fascinant du tir sportif de vitesse réside dans ce que le tireur est confronté, au cours des matches, à des parcours variés et exigeants jamais identiques. Aucune épreuve ne se répète à l’identique lors des compétitions, de sorte que n’est laissé aucune chance à la routine. De plus, la mentalité « tir en style libre » prévalant dans la discipline du tir sportif de vitesse, il existe toujours plusieurs solutions pour gérer un parcours au mieux de son habileté à se servir de son arme. Cette conception des choses permet, en réfléchissant et en planifiant intelligemment une épreuve, de se hisser aussi haut que possible dans la liste des résultats, preuve que le tir sportif de vitesse est aussi une « discipline dynamique de l’esprit ». Les tireurs de haut niveau expérimentés peuvent « évaluer » un parcours en quelques secondes et en faire une analyse parfaite lors de la reconnaissance à sec (« Walktrough ») du groupe de tireurs (« Squad ») effectuée juste avant le départ « à chaud ». Ils savent exactement quand et où adopter la position de tir appropriée et comment placer leur corps par rapport aux cibles ; ils savent sur quelle position ils devront procéder à un changement de chargeur et quelles cibles seront particulièrement difficiles à atteindre et requerront de leur part la plus grande attention lors du déclenchement du tir/du contrôle de la visée.

 

La vitesse, ça n’a rien de sorcier

Un exemple pour mieux faire comprendre aux profanes les aptitudes d’un bon tireur sportif de vitesse : lors d’une épreuve standard de tir sportif de vitesse « El Presidente », trois cibles sont placées à égale hauteur l’une à côté de l’autre. Le tireur doit placer deux impacts dans chaque cible, changer de chargeur et effectuer un nouveau tir. Douze coups seront donc tirés au total avec changement de chargeur pour un résultat maximal de 60 points. Le meilleur tireur de tir sportif de vitesse au monde, le français Eric Grauffel, sept fois champion du monde, a réalisé cette épreuve à une distance de 10 mètres avec son pistolet division Open en 3,48 secondes, en raflant la totalité des points !

 

Choix des armes

Dans le domaine du tir sportif de vitesse pratiqué avec des armes de poing, on trouve aujourd’hui les catégories d'armes suivantes :

Open Division

C’est la catégorie formule 1 dans laquelle sont utilisés des pistolets particulièrement onéreux, ultrasophistiqués, dotés d’une simple détente, équipés de chargeurs plus longs que la moyenne, de 170 mm maximum, pouvant contenir jusqu’à 28 cartouches, munis d’un viseur point rouge et d’un compensateur. La détente n’est soumise à aucune restriction quant à son poids, sous réserve de sécurité et d’un fonctionnement fiable. Pour pouvoir prétendre à un décompte des points en majeur, le facteur de puissance sera d’au moins 160, l’attribution d’une valeur mineure exigera un facteur de puissance minimum de 125. Concernant le calibre, le poids du projectile et la longueur de l’étui, sont exigés au minimum 9 mm, 120 grains et 19 mm, de sorte que dans cette division les calibres typiques 9 mm Luger (9x19), 9x21 IMI, .38 Super Auto, .38 Super Comp, .38 Super Rimless ou 9x23 Winchester sont particulièrement appropriés.

Division standard

Dans cette catégorie, on tire essentiellement avec des armes à simple détente de calibre .40 Smith & Wesson équipées d’un chargeur à double rangée, d’un canon de 5“/127 mm et d’un dispositif de visée mécanique qui, à vide, armé et mis à la sûreté, doivent pouvoir entrer dans un boîtier de 225 mm de longueur de x 150 mm de hauteur et de x 45 mm de largeur. Mais il est aussi tout à fait possible de remporter des titres avec le calibre « mineur » 9 mm Luger, entraînant un faible décompte de points, comme cela a été prouvé par le passé. Ici aussi, il n’existe aucune restriction en ce qui concerne le poids de la détente. Le facteur de puissance majeur sera d’au moins de 170, l’attribution d’une valeur mineure exigera un facteur de puissance minimum de 125. Le calibre minimum requis pour une prise en compte en majeur qui soit avantageuse pour le tireur lors du décompte de ses points est de 10 mm (.40“), raison pour laquelle la cartouche .40 S&W est l’arme de référence.

Division classique

« Back to the roots ! » (Retour aux sources) : la toute première catégorie des armes courtes IPSC est la catégorie naturelle du très classique Colt Government of 1911-A1 équipé, dans toutes ses déclinaisons et fabrications actuellement sur le marché, d’un magasin à rangée unique, d’un canon de 5“/127 mm et d’un viseur mécanique. Le classique des classiques conçu par John M. Browning était déjà l’outil de prédilection à l’époque où fut fondée l’IPSC. Aucune restriction quant au poids de la détente. Le facteur de puissance majeur sera d’au moins de 170, l’attribution d’une valeur mineure exigera un facteur de puissance minimum de 125. Le calibre minimum requis pour une prise en compte en majeur qui soit avantageuse pour le tireur lors du décompte de ses points est de 10 mm (.40“), raison pour laquelle sont utilisées des cartouches de calibre .40 S&W ou de .45 ACP, outre celles de 9 mm Luger. La règle stipulant les dimensions du boîtier devant pouvoir accueillir une arme de la division Standard s’applique également à celle des pistolets de la division Classic.

Division Production

Cette catégorie, regroupant aujourd’hui celle de la proportion la plus élevée de compétiteurs, constitue le domaine des « pistolets règlementaires » 9 mm Luger du style Beretta 92 FS, CZ 75, Glock G17, Heckler & Koch SFP-9, SIG Sauer P226 ou Walther PPQ équipés d’un dispositif mécanique de visée. Cependant, là aussi, la spécialisation des matériaux continue de progresser, de sorte que, par exemple, un pistolet de compétition lourd entièrement en acier avec de nombreux équipements supplémentaires, comme le CZ Shadow 2, le SIG Sauer X-Five Allround, le Phoenix Redback, le Tanfoglio Stock III Xtreme ou le Walther Q5 Steel Frame, peut difficilement être qualifié de « pistolet règlementaire ». La division en calibre majeurs/mineurs et la prise en compte qui en découle dans l’attribution des points est ici sans objet, de sorte qu’il n’existe qu’un facteur de puissance mineur de 125, lequel est réalisé avec la munition 9 mm Luger en vente dans le commerce à partir des longueurs typiques des canons. Dans cette catégorie est exigée un poids de la détente d’au moins 1 360 grammes (3 lbs) de même qu’une longueur de canon de 5“/127 mm. Du reste, il y a quelque temps seulement, le poids de la détente a été réduit de 2 270 grammes (5 lbs) à 1 360 grammes (3 lbs), conformément aux réglementations internationales, dans le cadre de l’introduction expérimentale des nouvelles classes d’armes Production Optics et Production Optics. Le chargeur ne pourra contenir que 15 cartouches, indépendamment de la contenance prévue par le constructeur. Des modifications mineures sont autorisées. Toutes les armes homologuées sont précisées dans la liste toujours actualisée « IPSC Production Division List » (cf. : www.ipsc.org).

Division Revolver

Dans la catégorie Revolver Division, les compétiteurs ne se bousculent pas vraiment, quand bien même la vitesse avec laquelle ils rechargent leur arme avec des clips ou Speed Loaders (dispositifs pour rechargement rapide) est impressionnante. La division Revolver établie par l’IPSC est, par définition, celle qui accueillera le plus naturellement la marque nord-américaine Smith & Wesson, parce que ses révolvers, d’un très bon rapport qualité/prix, sont équipés au départ de l’usine d’une bonne détente à double action (Double Action) et qu’existent sur le marché, précisément pour ce modèle, d’innombrables possibilités d’y ajouter des équipements et des accessoires. Facteur de puissance permettant une prise en compte en « majeur » : 170, une prise en compte en « mineur » : 125. Dans cette catégorie également sont volontiers utilisés les révolvers de calibre 9 mm Luger et .45 ACP, parce qu’ils peuvent être rechargés rapidement au moyen de clips en tôle en demi-cercle ou en cercle. Si les seuls viseurs mécaniques sont autorisés, la contenance des barillets n’est pas limitée, quand bien même six coups maximums devront être tirés avant le premier rechargement de l’arme.

Division Production Optics

En raison des tendances et des courants actuels dans le monde international des armes à feu, les deux nouvelles classes de pistolet Production Optics et Production Optics Light ont été introduites lors de la 42e Assemblée générale de l’IPSC en septembre 2018, mais dans un premier temps uniquement à titre d’essai jusqu’à fin 2021. Cependant, il est probable qu’au moins la division Production Optics sera incorporée de façon permanente dans le règlement. Des championnats allemands ont déjà eu lieu avec ces nouvelles classes d’armes en 2018 (uniquement Production Optics), 2019 et 2020. Avec Production Optics, on utilise les pistolets homologués et répertoriés de la « IPSC Production Division List », non pas avec des viseurs mécaniques, mais avec les mini-viseurs à point rouge à l’arrière de la culasse. Dans ce cas, le « Mini Red Dot Sight » (MRDS) peut être monté soit par le biais d’un adaptateur pour la fente du viseur en usine, soit par le biais d’interfaces d’usine comme dans les modèles Glock M.O.S. ainsi que les versions « Optical Ready » (OR) du CZ Shadow 2 ou du Walther Q5 Steel Frame, soit, selon les dernières modifications du règlement, par fraisage ultérieur d’une fente dans la glissière. Caractéristiques de production : calibre de 9 mm Luger, longueur du canon 5"/127 mm, poids minimum de la détente 1 360 gramme.

Division Production Optics Light

La subdivision supplémentaire en « Production Optics » et « Production Optics Light » permet de garantir l’égalité des chances dans la compétition. En effet, un pistolet lourd entièrement en acier tel que le CZ Shadow 2 est beaucoup plus facile à contrôler lors du tir qu’un pistolet léger à armature polymère tel que le Glock G17, en raison de son poids lourd et du recul et de la remontée élevés qui en résultent. La seule différence entre les deux divisions Optics est la limite de poids de la variante Light, l’arme ne pouvant pas peser plus de 1 000 grammes avec un viseur à point rouge et un chargeur vide. Cette catégorie d’armes s’adresse donc principalement aux amateurs de pistolets en polymère. Caractéristiques techniques : calibre de 9 mm Luger, longueur du canon 5"/127 mm, poids minimum de la détente 1 360 gramme.

Classe ouverte Smallbore

Le tir IPSC avec des pistolets de petit calibre pour la cartouche rimfire .22 Long Rifle jouit également d’une popularité croissante, car les armes à faible recul et à faible coût de munitions sont idéales pour la formation et la promotion des jeunes (dans le cadre de la législation nationale sur les armes). Les pistolets de petit calibre ou de gros calibre authentiques, avec système interchangeable PC monté avec viseur à point rouge, doivent avoir une détente d’un poids minimal de 908 grammes. La capacité du magasin est de dix cartouches au maximum. Les munitions .22 Long Rifle en version standard ou haute vélocité (HV) peuvent être utilisées.

Classe standard Petit calibre

Dans la classe standard des armes à viseur mécanique, les mêmes règles s’appliquent. En outre, le poids maximal de l’arme est de 1 400 grammes et la longueur de la ligne de visée ne doit pas dépasser 220 mm.

 

Des épaules solides pour un bon appui

En comparaison avec les armes courtes utilisées pour le tir sportif de vitesse, le tir avec fusil et fusil à canon lisse n’est pas pratiqué depuis longtemps en Allemagne. La manipulation de ces armes longues qui diffère totalement des autres armes exigera des personnes intéressées de passer un test spécial portant sur la sécurité et les règlements relatifs à cette catégorie d’armes. Il va de soi que les principes de base du tir sportif de vitesse restent applicables, même avec des distances de tir souvent modifiées (notamment en ce qui concerne le fusil de tir sportif de vitesse) et des parcours différents de sorte que, par exemple, des plateaux de balltrap (pigeons d’argile) statiques et volants sont utilisés comme cibles. Actuellement, on distingue dans le cadre du tir sportif de vitesse au fusil (IPSC Rifle) les catégories d’armes suivantes :

Fusil semi-automatique de la classe ouverte (Semi-Auto Open)

Les deux divisions « Semi-Auto Open » (avec optique de visée) et les « Semi-Auto Standard » (avec dispositif mécanique de visée) sont les divisions dans lesquelles la proportion de compétiteurs est la plus élevée. Les fusils semi-automatiques de type AR-15 de calibre .223 Remington générant un faible recul y prédominent, parce qu’il existe une offre considérable en matière de tuning pour ces innombrables produits/modèles fabriqués sur la base du grand classique inventé par Eugene Stoner et conçu selon un principe modulaire pouvant être rapidement modifié. Dans toutes les catégories de fusil à percussion centrale sont admis les calibres 5,45 mm à maximum 8 mm. Les facteurs de puissance sur la base duquel sera effectué un décompte en « majeur » est de 320 et de 150 en « mineur ». Les fusils de compétition semi-automatiques de la division Open pourront être équipés d’optiques de visée (souvent combinés à des lunettes comme optiques primaires et viseur point rouge comme optique secondaire pour les courtes distances) ; les compensateurs de relèvement et les bipieds seront également autorisés.

Fusil semi-automatique de la division Standard (Semi-Auto Standard)

Dans cette catégorie, seul le tir avec viseur mécanique est autorisé, exigeant du tireur une grande adresse, précisément sur des grandes distances de tir, par exemple à 300 m. Dans cette catégorie aussi, sont autorisés des compensateurs de relèvement, dont les dimensions sont toutefois limitées à 26x90 mm. En Allemagne, la capacité maximale du chargeur pour les divisions de fusils IPSC est toujours de 10 cartouches.

Fusil à répétition de la division Open (Manual Action Open)

En comparaison avec la catégorie des fusils semi-automatiques, le nombre des compétiteurs dans les deux divisions des fusils à répétition est relativement peu élevé. Un fusil à culasse cylindrique classique de la division Open pourra être équipé d’une optique de visée et d’un compensateur de relèvement, de même que d’un bipied.

Fusil à répétition de la division Standard (Manual Action Standard)

Les chargeurs des fusils à culasse cylindrique et à viseur mécanique ne pourront être approvisionnés que de cinq cartouches maximums. Les freins de bouche et les bipieds ne sont pas autorisés. La division « Manual Action Standard 10 » avec augmentation de la contenance des magasins à dix cartouches n’existe que sous forme de division expérimentale jusqu’au 31/12/2017, sauf si les essais sont poursuivis.

Fusil semi-automatique de petit calibre avec optique de visée (Mini Rifle Open)

Comme dans le domaine des armes courtes, le tir dynamique avec des armes de petit calibre tirant la munition à percussion annulaire de calibre .22 Long Rifle, existe également dans les divisions « Mini Rifle » pour ce qui est des armes longues. Dans les divisions Open, les armes peuvent être également équipées d’une optique, d’un compensateur de relèvement et d’un bipied.

Fusil semi-automatique de petit calibre avec viseur mécanique (Mini Rifle Standard)

Dans cette catégorie, on se bat à la loyale en prenant sa visée avec la mire et le guidon. Dans les deux disciplines « Mini Rifle », la capacité du magasin est de 10 cartouches au maximum.

Pistolet avec étui-crosse et visée optique

Même si la confédération internationale classe les deux armes ici mentionnées dans la catégorie des fusils, elles représentent surtout pour les tireurs de pistolets de la division IPSC Production des possibilités bienvenues d’élargir l’éventail des armes qu’ils peuvent utiliser, plaçant leur pistolet réglementaire 9x19 dans un châssis moderne pour s’en servir comme d’une arme d’épaule longue. De tels systèmes permettant de transformer l’arme en carabine en l’habillant d’un corps en plastique ou en métal léger ainsi qu’une crosse d’épaule ont pour nom CAA Roni, FAB Defense KPOS ou HERA Arms Triarii. Il a été décidé que serait appliqué un facteur de 150 pour prise en compte en mineur. Dans la catégorie Open sont autorisés les optiques de visée, les compensateurs de relèvement, les évents et les bipieds.

Pistolet avec étui-crosse et visée mécanique

Dans cette catégorie sont utilisées les mêmes armes avec dispositif à visée ouverte, les compensateurs de relèvement, les évents et les bipieds n’étant pas autorisés. Dans les deux disciplines pistolet avec étui-crosse avec viseur optique/mécanique, seuls les pistolets avec culasse et poignée d’origine sont autorisés. Le canon ne doit pas être plus court que 4" (102 mm) et plus long que 6" (152 mm). Les systèmes interchangeables fabriqués par Mech Tech, Wilson, Stenger et Norlite ne sont pas autorisés dans les disciplines avec étui-crosse. Ils sont considérés comme des armes longues et appartiennent donc à la classe d’arme « IPSC Rifle 1500 Joule » ou « Pistol Caliber Carbine » (PCC).

Pistol Caliber Carbine

Ce qu’on appelle encore « IPSC Rifle 1500 Joule » dans notre pays est maintenant appelé Pistol Caliber Carbine (PCC) au niveau international et prend de plus en plus d’importance. Les carabines 9 mm Luger avec culasse non calée basée sur AR-15 sont principalement utilisées. Les fabricants allemands tels que HERA Arms, Oberland Arms ou Schmeisser ont des modèles correspondants dans leur gamme. Bien entendu, les fabricants américains sont aussi très présents sur ce segment de marché. On y trouve également des armes de compétition hautement spécialisées, comme les carabines du fabricant américain Quarter Ten Circle. Le facteur de puissance des munitions mineur est de 125, le poids minimum des balles de 9 mm est de 115 grains et la vitesse maximale de 500 m/s. À l’origine, un championnat du monde de tir sportif de vitesse avec des fusils de calibre pistolet (PCC ; Pistol Caliber Carbine) devait être organisé en 2021 sur le célèbre stand de tir de l’Universal Shooting Academy de Frank Garcia à Frostproof (Floride, États-Unis). Toutefois, cet événement a été reporté à un lieu et une date indéterminés en 2022 en raison de la pandémie de coronavirus.

 

Tir flexible au fusil à canon

Dans le domaine du tir sportif de vitesse avec armes longues, il est possible de ne pas se limiter au fusil rayé et aux impacts uniques, mais de se consacrer également au fusil à canon lisse et au tir avec gerbe. Le fusil à canon est extrêmement polyvalent, notamment en ce qui concerne les munitions utilisables, puisqu’il peut être alimenté par de la grenaille, de la grenaille à oiseaux (« Birdshot »), de la chevrotine pour la chasse aux cervidés (« Buckshot ») de différentes granulométries, de même que des projectiles uniques (« Slugs »). La technique de rechargement est précisément décisive en compétition avec les fusils de chasse à répétition ou semi-automatiques à magasin tubulaire. Il est impressionnant d’observer avec quelle rapidité et quelle fluidité les tireurs, pendant l’épreuve, approvisionnent leur arme, en extrayant d’une main les cartouches de leur support.

Fusils à canon lisse division Open (Shotgun Open Division)

Le calibre du fusil à canon lisse sera systématiquement de 20 mm minimum et son facteur de puissance de 480. L’utilisation de munitions à grenailles en plomb est autorisée lorsqu’elle est compatible avec les règles de protection de l’environnement en vigueur. La grenaille de bismuth est également autorisée, mais la grenaille en wolfram et en acier ne l’est que pour les cibles en papier et les cibles synthétiques et fragiles. Les fusils de chasse à chargement automatique en 12/70 et 12/76 avec chargeurs à boîte ou à tube, équipés de viseurs à point rouge et de compensateurs, prédominent dans la classe ouverte. Leur longueur ne doit pas être supérieure à 1 320 mm. Même les tubes rotatifs pour chargeurs et/ou plusieurs tubes de même que les poids et d’autres éléments adaptables sur le fusil pour réduire son recul sont autorisés.

Fusils à canon lisse division modifiée (Shotgun Modified Division)

Cette division est la catégorie naturelle des fusils semi-automatiques avec magasins tubulaires (plus longs que la moyenne) (chargeur amovibles interdits), compensateurs de relèvement et viseurs mécaniques. Comme les fusils à canon lisse de la division Open, leur taille ne peut excéder 1 320 mm. Alors que dans la division Open tout ou presque est permis, la catégorie Modifiée est soumise à des règles très précises et complexes en ce qui concerne la technique des armes. Ainsi des modifications peuvent être également apportées aux fusils de cette catégorie ou des éléments peuvent être ajoutés au système de bascule du tube de magasin afin de faciliter le chargement. Toutefois, ces modifications ou ces rajouts ne pourront excéder 75 mm et ne pourront dépasser du cadre standard du fusil de plus de 32 mm dans chaque direction.

Fusil à canon lisse division Standard (Shotgun Standard Division)

Pour les deux divisions qui suivent « Shotgun Standard » et « Shotgun Manual », il est stipulé que les fusils doivent être des produits fabriqués en série à un minimum de 500 exemplaires. Aussi, pour ce qui est des fusils semi-automatiques à magasins tubulaires utilisés principalement dans la division Shotgun Standard, la présence de frein de bouche n’est pas permise. Il n’existe aucune prescription relative au système de verrouillage des fusils pouvant être utilisés dans les divisions « Open », « Modified » et « Standard », de sorte que le tir au fusil à répétition est permis dans ces catégories ; toutefois, les tireurs faisant le choix de tirer avec celui-ci doivent savoir qu’ils sont désavantagés par rapport aux concurrents tirant avec un fusil semi-automatique.

Fusils à canon lisse division Manuelle (Shotgun Manual Division)

Si les fusils semi-automatiques à chargeur amovible pouvant être changés rapidement (Molot Vepr, Franchi SPAS 15) prédominent tant dans la division Open que Modified et Standard, notamment les fusils semi-automatiques à magasins tubulaires de Benelli, la « division Shotgun Manual » est la catégorie naturelle du fusil à pompe classique (Pump Action Shotguns) du type Mossberg 500, Remington 870 ou Winchester 1300. Mais celui ou celle que ça amuse, peut tout aussi participer aux compétitions avec un fusil à canon basculant dont les deux canons juxtaposés peuvent recevoir deux cartouches. Au niveau international, d’autres règles s’appliquent. À l’échelle nationale, une limitation est imposée à la capacité du chargeur à un maximum de 10 cartouches dans toutes les classes de fusils à canon.

Des munitions pour les gagnants

GECO, fournisseur officiel de munitions de nombreux événements IPSC majeurs passés tels que les championnats d’Europe et du monde, s’engage dans le monde du tir sportif bien au-delà de sa gamme de munitions spécialisées, en soutenant généreusement cinq tireurs IPSC de haut niveau de deux pays et, par exemple, en donnant son nom à la prestigieuse compétition IPSC de niveau III « GECO Masters » en Allemagne. Le seul fait que Csaba Szászi est non seulement un tireur de haut niveau au sein de l’IPSC, mais également la personne de premier plan sur le stand de tir pour essais de la maison RUAG Ammotec en Hongrie prouve l’ancrage de GECO dans la pratique et la compétence qu’elle a dans ce domaine. Depuis 1995, Csaba travaillait pour le fabricant de munitions hongrois MFS, mais est resté fidèle au site de l’usine après sa reprise par RUAG Ammotec. Compétiteur actif, il peut également, pour des raisons professionnelles, analyser au profit de compétiteurs lors de nombreux matches quels types de munition sont particulièrement fiables et précis, tout en assurant des puissances stables.

Attention, c’est contagieux !

Les règlements sportifs IPSC allemands en vigueur relatifs aux armes courtes, aux carabines, aux fusils et aux fusils à canon peuvent, par exemple, être aisément téléchargés sous forme de documents PDF à l’adresse suivante : www.bdsnet.de. Le tir sportif de vitesse étant un sport international, tous les commandements sont donnés en anglais. Mais, pas de panique : ils sont simples et rapidement assimilés. Les tireurs sportifs de vitesse sont des gens très communicatifs, ne rechignant pas à fournir des informations sur leur art ; aussi, si vous vous rendez sur une compétition et commencez à faire preuve de curiosité à leur égard, vous serez surpris de la vitesse à laquelle ils entrent en relation avec vous et de tout ce qu’ils vous apprendront. Mais attention : le tir sportif de vitesse est un virus extrêmement contagieux ; une fois qu’il vous a contaminé, c’est souvent pour la vie.

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